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Respons'Able
3 décembre 2011

Carnet de route et pensées 03.12.11



La seule différence entre la gauche libérale (PS,
démocrates, sociaux-démocrates) et la droite libérale, en France comme dans
tous les pays de l’UE, ou les pays développés, à économie de marché, tient sur
des questions « sociétales », et non de « société » :
le droit de vote aux étrangers, le mariage gay, la parité homme-femme, etc.…



Des thèmes qui permettent à la gauche de glaner des parts de
marché dans l’électorat des sociétés dites « modernes ».



Les seuls personnalités politiques audacieuses, qui
proposent de vraies réformes, qui se soucient vraiment de l’avenir de leur
concitoyen, des problèmes de précarités, de justice, d’environnement, de
chômage, d’éducation, de services publics de qualité, de modèle économique, de
productivisme et consumérisme de masse et de ses retombées catastrophiques tant
au niveau sanitaire, qu’écologique, qu’éthique et salutaire.



Les élections présidentielles devraient être un moment où
toutes ces propositions devraient pouvoir retomber sur la place publique et
lever de vrais débat de fond : quel avenir pour demain, quelle
société pour demain, quel monde pour demain, quelle France, quelle Europe
voulons nous, voulons nous voir nos enfants, petits-enfants, grandir, évoluer ?



Pourtant ; il n’en est rien. Nous n’avons pas encore abordé
le deuxième tour, nous vivons une situation « inédite » depuis le
boom de l’industrialisation et de la modification profonde des sociétés, nous
devons répondre à des enjeux vitaux, primordiaux, et pourtant, les jeux sont
déjà faits. Les commentateurs, les statistiques, l’opinion, annoncent déjà en cœur,
sauf scandale ou autre élément majeur de dernière minute, un tandem pour le
second tour : Sarkozy/Hollande. La messe est dite.



Alors que nous devons impérativement changer radicalement de
modèle (économique entre autre), qui garantisse à tout humain une vie digne
(accès aux droites fondamentaux, se sentir utile) et en respect avec notre
environnement, on nous prédit la continuité, à qq nuances prêts, mais qui ne
changent, ni n’améliore, le quotidien d’une très large proportion de la
population.



Ces derniers en ont assez de cette politique politicienne,
qui ne les prend pas en compte, qui ne s’adresse jamais à eux, qui se fait de
petites phrases et de promesses qui tombent les unes après les autres. On
change de tête, on ne change rien…



On nous promet de l’austérité, comme si ces mesures étaient
efficaces et avaient été démontrées par le passé. C’est tout l’inverse. Des
décennies perdues, des millions de personnes exclues, par des plans d’ajustement
structurels, l’autre nom de l’austérité, utilisé pour les pays du Sud qui ont
reçus les mêmes méthodes, par les mêmes instances, les mêmes spécialistes !



Nous vivons la mondialisation dans le sens où nous vivons
dans un village global, où nous sommes tous liés, ne serait-ce que par notre
destinée commune et nos ressources naturelles. Les enjeux climatiques,
écologiques, l’accès aux droits fondamentaux nous lient.



Ceci dit, comme l’a si bien écrit Hervé Kempf, pensons
global et agissons localement. La France doit penser le monde, doit penser l’Europe,
doit penser son rôle et sa place dans ces derniers, mais la France doit avant
tout penser France et son destin, son avenir.



Ces politiques doivent cesser de faire peur aux gens, avec
la compétitivité mondiale, avec le spectre du terrorisme (notamment islamique),
avec le spectre du chômage et de la dette.



Les gens ont soif de comprendre. Ils sont en attente de
figures qui leurs redonnent espoir, avec des propositions qu’ils comprennent et
qui sont viables, du moment où une politique volontariste sera mise en œuvre.



Cesser de faire croire que les marchés décident pour les
politiques, car si cela est possible, c’est parce que ces mêmes politiques leur
en ont donné les autorisations, les droits, le pouvoir.



Ce qui a été instauré par des politiques, peut être abrogé
par des politiques, et si ces politiques s’y refusent, le peuple finira bien
par reprendre ses droits, même si cela ne se fait pas en 2012, par faute de
débat de fonds.



Et l’un des débats qui devrait remonter, au-delà de la
question nucléaire, au-delà d’un programme économique humain et écologique, c’est
la question de la dette, de son audit (public et indépendant), afin de remettre
l’église au cœur du village et les pendules à l’heure.



Avant 2008, le déficit public français, le ratio  de la dette, bien que croissants depuis la
fin de années 70, était tout à fait soutenable et en phase avec les « quotas
de la règle d’or ».



Ces déficits ont explosé en raison des plans de relance
(soutien de l’industrie automobile), refinancement des banques et palliatifs
aux licenciements causés par la crise de la finance qui s’est propagée à l’économie
réelle (baisse de l’activité commerciale).



Pourquoi voter pour de l’austérité, si cette dette est
qualifiée d’illégitime, voir d’odieuse ?



Ce ne serait pas une première….



A quand cet audit tant clamé et réclamé ?

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  • Porter un autre regard sur le monde (économique, financier, social et politique) afin de pouvoir dire: OUI, un autre monde est possible et les alternatives ne manquent pas, il suffit de vouloir les voir et de se mobiliser pour les mettre en oeuvre
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